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Quand on analyse la situation des violences électorales en Afrique, il faut avant tout reconnaître que plusieurs ont fait preuve d’une attitude exemplaire dans la gestion de leurs politiques internes ces dernières années. Malheureusement, cette évolution n’est pas universelle. Ainsi, certaines nations restent tristement célèbres pour les conflits et actes de violence caractérisant leurs transitions politiques. Quelles sont les mesures à prendre pour mettre fin à ces violences électorales en Afrique ?

Les violences électorales en Afrique, analyse de ce fléau aux multiples facettes

Le terme « violence électorale » fait référence aux confrontations ayant parfois lieu en période électorale. Il prend en compte les conflits pré électoraux, électoraux et post électoraux. Il existe deux principales formes de violences électorales.

La première est celle orchestrée par le pouvoir en place. Elle est caractérisée par l’usage des forces armées et autres moyens de pression pour contrôler la population et manipuler les votes. C’est l’outil favori des dictateurs et dirigeants refusant d’abandonner leur position.

La seconde est attribuée à la population. Il s’agit de manifestations, de sit-in et parfois d’émeutes déclenchées durant la période des élections. Cette forme de violence sert à exprimer le désaccord du peuple par rapport au système électoral actuel.

La prise en compte des revendications de la population pour éviter les violences électorales en Afrique

Les violences électorales naissent généralement d’un désaccord entre les autorités et la population. Ainsi, la meilleure façon d’y mettre un terme, c’est de prêter attention aux exigences du peuple.

En général, les revendications de la population restent assez simples. Elle veut pouvoir exprimer librement son vote et avoir la certitude que sa décision a été respectée. Pour cela, elle exige :

  • la totale liberté de l’opposition durant les campagnes ;
  • l’absence de pressions ou contraintes lors des votes ;
  • la liberté d’expression des organes de presse ;
  • le déroulement pacifique de la transition post électorale ; etc.

Le peuple souhaite également s’assurer qu’aucune forme de représailles n’aura lieu après les élections. En remplissant toutes ces exigences, les risques de violences chuteront considérablement.

La mise en place d’un système de vote juste et équitable

Le déroulement pacifique des élections est intimement lié au système de vote mis en place. Si la collecte des scrutins paraît suspecte, les risques de conflits grimperont en flèche. C’est pourquoi la participation du gouvernement doit être minime.

En réalité, plus l’État aura de l’influence sur les votes, plus la population doutera de leur validité. Chaque pays a donc l’obligation de créer un organe indépendant chargé de la gestion des élections.Celui-ci aura un budget à part entière et ne dépendra nullement du pouvoir en place.

Le renforcement de la sécurité sur les lieux de votes

Les conflits électoraux ne sont pas toujours motivés par un souci d’équité ou le besoin de faire valoir son opinion. Parfois, il s’agit juste d’actes de violence orchestrés par des extrémistes ou des individus profitant du chaos pour se défouler. Dans ces cas-là, les manifestations peuvent rapidement prendre de l’ampleur et mettre en danger la population.

Il relève de la responsabilité des forces de l’ordre de prévenir ce type de conflits. C’est pourquoi elles doivent dispatcher suffisamment d’agents pour neutraliser les fauteurs de trouble dès que nécessaire. Bien sûr, aucun abus ne saurait être toléré considérant le cadre actuel.