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En Afrique, les violences électorales sont un phénomène relativement courant. Elles ont d’ailleurs longtemps été perçues comme la seule arme de la population face aux magouilles et stratégies douteuses des politiciens. Pourtant, il existe diverses méthodes pacifiques permettant aux plus mécontents de se faire entendre en toute légalité. Découvrez-les dans cet article !

L’Organisme de Gestion des Élections, responsable des recours administratifs dans le cadre des violences électorales

Chaque pays dispose d’un Organisme de Gestion des Élections. Il s’agit d’une institution autonome chargée de gérer l’ensemble des évènements relatifs à la période électorale. Au Bénin, c’est la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) qui joue ce rôle.

L’OGE doit être la première informée en cas de violences électorales, que celui-ci soit d’ordre éthique, politique ou organisationnel. En principe, elle dispose de l’autorité et des outils nécessaires pour faire face à tout phénomène jugé nuisible au bon déroulement des élections.

Malheureusement, certains OGE se laissent parfois influencer par les régimes politiques en place. Cela rend leur jugement biaisé et contraint le peuple à recourir à d’autres méthodes.

La Cour Constitutionnelle, pilier du recours judiciaire

La population n’a nullement besoin de recourir à la violence pour se faire entendre. En effet, elle a la possibilité de confronter la source de son mécontentement sur la scène légale. En principe, la juridiction compétente varie en fonction de la nature exacte de la plainte. Mais la Cour Constitutionnelle s’avère être compétente dans la majorité des cas relatifs aux élections.

Le recours judiciaire est l’outil légal le plus souvent conseillé à la population. La Cour jouissant d’une totale indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif, elle peut prendre des décisions neutres, efficaces, et véritablement bénéfiques à la population.

Le recours législatif, une solution controversée

Les inquiétudes de la population sont d’origine politique. Ainsi, la loi lui donne la possibilité de s’en défaire en utilisant un organe purement politique. Pour cela, le peuple doit dans un premier temps informer son (ou ses) représentant(s) de la nature et de l’origine de son mécontentement. Celui-ci devra alors poser ce problème devant ses compères de l’assemblée nationale et y remédier avec leur coopération.

Cette solution a deux lacunes évidentes. Premièrement, elle repose principalement sur la bonne volonté des représentants et leur intégrité. Deuxièmement, elle suppose une coopération de représentants étant d’ores et déjà immergés dans les intrigues politiques. Cela rend sa mise en place utopique.

Les recours internationaux pour gérer les violences électorales

Les élections constituent une étape de transition politique importante pour chaque pays. C’est pourquoi la majorité des plaintes et réclamations liées aux phénomènes électoraux se font en interne. Néanmoins, les parties se sentant lésées peuvent se plaindre à l’international si la situation semble ingérable par les organes nationaux. Pour cela, il leur suffit de contacter l’une des institutions prévues par les traités et conventions internationaux.

Cette solution est envisageable uniquement si l’ensemble des recours internes se révèlent totalement inutiles. En outre, elle suppose l’ingérence d’une tierce partie dans les affaires externes du pays. Elle doit donc être utilisée en dernier recours pour lutter contre les violences électorales.