Depuis près de cinq ans, l’extrémisme au Bénin prend de l’ampleur. Les actes de violence et les cas de conflits se multiplient sur le territoire béninois. En février 2020 par exemple, le commissariat de Kérémou fut victime d’un assaut intenté par des extrémistes. Cette situation perturbe la stabilité du pays et est nocive à son développement. Il urge donc de penser les bonnes stratégies et d’œuvrer efficacement pour lutter contre l’extrémisme au Bénin.
Quelles sont les causes de l’extrémisme au Bénin ?
En principe, les potentielles causes d’un acte extrémiste sont innombrables. Néanmoins, de récentes analyses permettent de classer la majorité des extrémistes sévissant au Bénin en deux catégories.
D’une part, nous avons les extrémistes affiliés à une religion quelconque. Il s’agit majoritairement de fervents croyants influencés par une minorité à la base des affrontements. Ils justifient leurs crimes et actes violents par une interprétation déformée des livres saints. En outre, ils n’hésitent pas à exploiter le contexte religieux pour endoctriner toujours plus de membres.
D’autre part, nous avons les extrémistes en désaccord avec les autorités. Cette catégorie englobe tous les extrémistes prenant part à un conflit contre l’État ou un de ses représentants. La plupart du temps, ils s’auto proclament défenseurs du peuple et s’engagent dans un combat stérile avec les forces de l’ordre.
Les manifestations de l’extrémisme
L’extrémisme peut prendre une multitude de formes. Mais sur le territoire béninois, il se manifeste principalement de deux façons.
Premièrement, les groupes extrémistes sont célèbres pour leurs infractions à main armée. Vols à l’étalage, braquages, agressions ou encore enlèvements, leurs agents commettent toutes sortes de crimes horribles.
Deuxièmement, ils sont particulièrement friands des altercations avec les forces de l’ordre. Il est de plus en plus fréquent de les voir organiser des raids ou des assauts dans les instituts administratifs et commissariats de localités isolées. Cela affaiblit les forces de l’ordre, nuit à leur crédibilité et réduit leur influence sur la population.
Quelques solutions susceptibles de réduire les cas d’extrémisme au Bénin
L’extrémisme est l’un des pires fléaux auxquels le Bénin ait été confronté ces dernières années. Heureusement, il existe plusieurs stratégies permettant d’en amoindrir l’impact. Il s’agit notamment de la prise en compte de l’avis de la population et du renforcement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire.
Écouter la population
Un extrémiste est avant toute chose un citoyen mécontent. L’écoute est donc la meilleure arme pour lutter contre ce fléau. Le gouvernement se doit de prendre en compte les revendications de la population et d’y apporter satisfaction. S’il estime le projet irréalisable pour des raisons pratiques ou budgétaires, il est de son devoir d’en informer les habitants. Il pourra alors chercher une alternative avec la collaboration des élus locaux.
Renforcer la sécurité
Les groupes extrémistes béninois sont encore en plein développement. Bien que leur évolution récente soit alarmante, ils restent encore trop faibles pour mener des opérations à grande échelle. C’est donc le moment idéal pour leur porter un coup fatal. Les autorités se doivent d’intensifier les rondes, les contrôles et les patrouilles afin d’arrêter tout extrémiste potentiel. Il sera ainsi possible de réduire lentement, mais sûrement leur effectif tout en empêchant la prolifération de leurs idéaux.
Par ailleurs, il faut souligner que l’extrémisme a un impact qui s’étend à l’échelle mondiale. Il existe de nouvelles approches pour lutter contre ce phénomène dont on pourrait peut-être s’inspirer. Il y a notamment de belles pistes que vous pourrez découvrir en suivant ce contenu vidéo de l’institut Tonafa.