Le vendredi 28 octobre 2022, l’Institut Tonafa a initié un atelier de sensibilisation à Parakou avec les jeunes du septentrion pour les former sur leur rôle dans la prévention de l’extrémisme violent. Pendant toute une journée, les jeunes ont d’abord suivi un exposé du Commissaire Principal de Police Chabi Bio Elie qui a expliqué les mécanismes de coproduction de la sécurité entre les jeunes, les populations à la base et les forces de défense et de sécurité pour la préservation de la cohésion sociale. Il a recommandé aux jeunes de ne pas hésiter à signaler de façon discrète s’il y a lieu à la police toute manifestation de nature suspecte et douteuse dont la finalité serait de porter atteinte à la sûreté de l’État. Il expliqué comment les jeunes étaient facilement enrôlés dans des cellules actives ou dormantes du terrorisme du fait de la pauvreté, de la recherche de gains quotidiens. Dans son exposé il a souligné le fait que certaines mères de famille étaient influencées par les auteurs d’attaques terroristes de sortes à convaincre leurs enfants de se rallier à leurs causes parfois sans en connaître les réelles implications. Ce fut une riche contribution qui a reçu assez de questions et de compléments d’informations.
Dans la suite de la journée, Emmanuel GANSE, Président et Fondateur de l’Institut Tonafa a fait un exposé sur les discours de haine en ligne et hors ligne qui sont aussi une manifestation de l’extrémisme. Il a exposé les causes, manifestations, conséquences et approches de solutions de ce phénomène qui coûte des vies et qui appellent à plus de comportements apaisants pour limiter les dégâts. Les discours de haine, la plupart du temps reflètent des propos discriminatoires, racistes, xénophobes, misogynes ou misandres, etc., ont tôt fait de ruiner les efforts de cohésion sociale et de paix durable. Les victimes en viennent à s’isoler des réseaux sociaux, à se suicider. D’autres conséquences encore peuvent être d’inciter les populations à des actes de haine et de violences, de vandalisme ou d’anarchie. Les conséquences au plan économique sont aussi dévastatrices. C’est pourquoi il est nécessaire de garantir un espace numérique sûr en ligne pour les jeunes et les femmes, de leur apprendre à opter pour le dialogue en toute circonstance, d’être courtois et conviviaux en ligne, et dans leurs communautés d’être les ambassadeurs de la paix.
Pour finir cette journée de sensibilisation, les participants en travaux de groupes ont travaillé à produire des messages de sensibilisation contre l’extrémisme violent et des vidéos en langues locales pour prévenir le fléau.
Cet atelier de formation que nous avons initié de concert avec nos partenaires de la société civile comme la Fondation Agbessi qui a apporté aussi un appui soutenu à l’organisation ainsi que la FJAD,Fondation des Jeunes Amazones pour le Développement qui a fait une excellente mobilisation, Association des blogueurs du Bénin – AB-Bénin AFD – Agence Française de Développement Agence pour la Promotion des ODD Voix et Actions Citoyennes ONG Cadid : Convergence d’Actions pour un Développement Intégré et Durable, cet atelier disions-nous a le mérite de planter le décor dans le Nord-Benin pour une mobilisation citoyenne efficace contre le fléau et pour la préservation de notre cohésion sociale.
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